la pierre de Cochno

La pierre de Cochno -

Ecosse

Publié le par La porte est en dedans

Une équipe d’archéologues et d’experts ont déterré en Écosse la pierre de Cochno, un panneau de pierre vieux de 5 000 ans. Ce panneau contient l’une des plus importantes représentations d’art rupestre du Néolithique (9 000 ans av. J.-C. – 3 300 ans av. J.-C.) , rapportait en septembre 2016 l’université de Glasgow.

Après l’avoir scanné et en avoir fait une réplique en 3D, la pierre a de nouveau été déposée en sécurité sous terre, selon la Fondation Factum Arte qui travaille avec les archéologues de l’université de Glasgow. De nombreuses théories existent sur l’interprétation de ses motifs uniques : allant de l’astronomie, à la physiologie et à la réincarnation. Les chercheurs pourraient être à même d’avoir une analyse plus profonde de ces marques mystérieuses.

« C’est un des plus grands panneaux du Néolithique en Europe. Les marques et les cercles sont vraiment grands », a déclaré l’archéologue Kenny Brophy, qui a dirigé l’excavation sur le site près de la ferme Cochno.

La pierre de 9×19 mètres repose au milieu d’un bâtiment à Clydebank, et ses environs serviront à installer la réplique de cet important héritage culturel. Elle s’est fait connaître en 1887, lorsqu’elle a été déterrée par James Harvey.

Les gravures et les cercles qui la caractérise sont une ancienne forme d’art de la pierre retrouvée dans de nombreuses parties du monde.

Le chercheur Alexander McCallum se souvient de l’époque où « certaines personnes pensaient que la pierre de Cochno était une carte indiquant d’autres villages dans la vallée de Clyde – c’était l’une des théories. Je pense qu’elle a probablement été utilisée pour de nombreuses choses. Elle n’a probablement jamais été utilisée pour une seule chose, et son usage a changé au cours du temps. », a rapporté la Fondation Bradshaw, en mentionnant les plans de financement qui ont pu rendre visible cette précieuse pierre préhistorique.

D’autres théorie évoquent « un portail de la vie et de la mort, un utérus et une tombe », ses créateurs croyant en la réincarnation et qu’en étant enterrés sous terre, ils reviendraient à la vie.

L’université de Glasgow explique qu’en raison des dommages qu’elle a subi par vandalisme, l’archéologue Ludovic Maclellan qui a effectué les clichés historiques de la pierre en 1937, a décidé de la recouvrir entre 1964 et 1965 afin de la préserver. Il a également retouché les images d’origine.

« Ce changement de plusieurs couleurs entre les marques gravées en forme de cercles illustre sa théorie d’ archéoastronomie. Il est clair que ce ne serait pas une pratique utilisable aujourd’hui ! », indique Factum Arte.  Cette fondation est connue pour avoir pris des images en 3 dimensions du tombeau de Toutankhamon.

En utilisant des techniques de photographie aérienne et de balayage laser, ils espèrent pouvoir révéler au monde ce à quoi ressemblait la surface préhistorique de la pierre, avant que des couches et des couches de graffitis y aient été inscrits jusqu’en 1964.

« L’utilisation de numériseurs dans la zone a permis de mettre au jour une ouverture de 4×1 m révélant des graffitis sur la pierre. Il est évident que de nombreux autres seront découverts. Il est déplorable qu’un monument d’une telle importance ait été traité avec un tel manque de respect. Il faut cependant faire remarquer que le projet donnera un nouveau souffle à l’histoire plus récente de ce monument de Cochno. »

 

  • 2 votes. Moyenne 5 sur 5.

Ajouter un commentaire